Le marché du travail au Maroc fait face à de grands défis face aux transformations technologiques rapides, notamment avec l’essor croissant de la numérisation, alors que les systèmes de formation et de qualification peinent encore à s’adapter. C’est ce que révèle une étude récente du site « DRH.ma », qui met en lumière un écart préoccupant entre l’innovation technologique et la faible préparation institutionnelle, laissant présager des difficultés futures pour suivre le rythme de l’évolution.
Selon cette étude, menée auprès de 232 directeurs des ressources humaines, la numérisation et la crise des compétences figurent parmi les principales transformations à venir, aux côtés de l’automatisation et du télétravail. Pourtant, la formation continue et le développement des compétences restent relégués au bas de la liste des priorités, malgré une reconnaissance généralisée de leur importance.
Bien que la majorité des participants soient convaincus du rôle de l’intelligence artificielle dans l’avenir de l’emploi, son intégration effective dans les politiques reste limitée, reflétant l’absence d’une stratégie claire. L’étude souligne également l’importance d’un environnement de travail équilibré : 81 % des répondants insistent sur la nécessité de concilier performance professionnelle et bien-être des employés. En revanche, l’intérêt pour l’éthique numérique et la culture inclusive semble en recul.
L’étude se conclut par un appel explicite aux décideurs à accélérer le rythme du changement, en investissant dans le capital humain et en mettant en place une stratégie globale qui accompagne la transformation numérique et réduit l’écart entre la conscience des enjeux futurs et la capacité réelle des institutions à s’y adapter.