Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a révélé que les services de sécurité ont enregistré plus de 1 519 000 affaires criminelles à l’échelle nationale durant l’année 2024 et les quatre premiers mois de 2025, ayant conduit à l’arrestation de plus de 1 112 000 personnes soupçonnées d’implication dans divers crimes.
Dans une réponse à une question écrite du groupe du Progrès et du Socialisme, le ministre a précisé que les autorités sécuritaires accompagnent la dynamique urbaine et démographique que connaissent les différentes régions du Royaume, à travers la création de nouveaux centres et unités de sécurité, dotés des moyens humains et logistiques nécessaires, afin d’assurer une couverture sécuritaire efficace.
Les mesures prises incluent également le renforcement de la présence policière dans l’espace public, avec des patrouilles à pied et motorisées, notamment aux abords des établissements scolaires. Par ailleurs, les autorités assurent une réactivité immédiate face aux contenus diffusés sur les réseaux sociaux, en ouvrant des enquêtes sous la supervision du parquet compétent.
Le ministre a insisté sur la poursuite des efforts visant à créer davantage d’unités mobiles composées d’équipes d’intervention mixtes, pour faciliter l’accès aux quartiers sensibles et lutter contre toutes les formes de criminalité dans ces zones.
Ces précisions ont été apportées suite à une question écrite de la députée Nadia Tahami, du groupe du Progrès et du Socialisme, qui a exprimé son inquiétude face à la montée des actes de vol à l’arraché et des agressions dans certains nouveaux quartiers résidentiels, notamment en périphérie des grandes villes, en dépit du nombre limité de ces cas.
La députée a appelé à renforcer la présence sécuritaire et à coordonner les efforts sociaux et éducatifs pour faire face à ces phénomènes, affirmant que le renforcement du sentiment de sécurité nécessite une approche globale intégrant les dimensions sécuritaire, sociale et culturelle.