Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a révélé mardi 24 juin 2025 à la Chambre des représentants que le taux de mortalité sur le réseau autoroutier national a connu une baisse de 50 % entre 2015 et 2024.
Lors d’un exposé devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable, le ministre a indiqué que cet indicateur, considéré comme le plus significatif en matière de sécurité autoroutière, a enregistré une amélioration notable, passant de 3,42 à 1,71 morts pour 100 millions de kilomètres parcourus, soit un taux de réduction annuel moyen de 7,41 %.
Parallèlement, il a souligné que le trafic routier annuel a augmenté de manière significative, passant de 6,95 à 10,10 milliards de kilomètres-véhicules, avec un taux de croissance annuel moyen de 4,25 %.
Nizar Baraka a précisé que cette évolution positive n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une politique rigoureuse de gestion de la sécurité du trafic autoroutier, qui constitue une priorité majeure de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM).
Le ministre a expliqué que cette politique est intégrée à toutes les étapes, de la conception des projets jusqu’à leur mise en œuvre, ainsi que dans tous les projets de développement ou de modernisation des services offerts aux usagers de l’autoroute.
Dans ce cadre, il a présenté le plan AGIR pour la sécurité autoroutière, lancé par l’ADM en 2018, conformément à la stratégie nationale de sécurité routière. Ce plan repose sur cinq axes d’action pour réduire l’insécurité sur les autoroutes :
- Investissements dans les infrastructures,
- Investissements dans les technologies modernes,
- Développement des compétences et modernisation des métiers,
- Renforcement de la coordination avec les acteurs du secteur,
- Amélioration de la communication avec les usagers de la route.
Par ailleurs, M. Baraka a affirmé que l’entretien routier constitue une priorité dans la politique du ministère, avec une enveloppe annuelle d’environ 3 milliards de dirhams, soit près de 46 % du budget consacré au secteur routier, pour préserver le réseau national existant.
L’entretien périodique concerne environ 2000 km de routes et 50 ouvrages d’art chaque année, en plus du renforcement, du revêtement, de l’élargissement des routes, de la réparation des dégâts causés par les inondations, et de la maintenance courante, pour réduire les accidents sur les routes classées.
Il a ajouté que les mesures gouvernementales en matière de réduction des accidents intègrent systématiquement la sécurité routière à toutes les étapes des projets routiers, que ce soit en phase de conception, de travaux ou d’exploitation.
Concernant les routes express et à double voie, le ministre a souligné que plusieurs projets ont été relancés, précisant que le réseau marocain de routes express s’étend actuellement sur 2177 km.
Enfin, le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement, en réponse aux hautes orientations royales, accorde une attention particulière au développement des réseaux routiers en milieu rural, considérés comme un levier fondamental pour améliorer les conditions de vie des populations et renforcer la cohésion sociale et territoriale.