Le Wydad de Casablanca a vu son aventure en Coupe du monde des clubs s’arrêter brutalement ce soir, après une lourde défaite face à la Juventus de Turin sur le score sans appel de 4-1. Attendu comme le représentant d’un football marocain en quête de rayonnement international, le club casablancais a été dépassé dans tous les compartiments du jeu par une équipe italienne plus affûtée, plus disciplinée, et surtout plus réaliste devant les cages.
Cette déroute marque un tournant pour le président du Wydad Hicham Ait Menna, dont les choix à la tête du club commencent à faire grincer des dents. Arrivé avec la promesse de professionnaliser la gestion et de hisser le Wydad au sommet continental et mondial, Ait Menna voit aujourd’hui l’un de ses paris les plus ambitieux virer à l’humiliation. La Juventus n’a laissé aucune chance au Wydad, révélant au grand jour les lacunes techniques, tactiques et psychologiques d’une équipe mal préparée à ce niveau de compétition.
Au-delà de la défaite, c’est une certaine vision du football marocain qui vacille. Le Wydad portait l’espoir de tout un pays, et sa prestation n’a fait que refléter un projet mal ficelé et un manque de cohérence dans la gouvernance sportive. Le président Ait Menna, qui avait déjà laissé le Chabab Mohammedia dans une situation délicate, voit désormais son crédit entamé auprès des supporters wydadis et de l’opinion publique. Sa gestion commence à être sérieusement remise en question, tant sur le plan stratégique que sur les résultats concrets.
Cette élimination prématurée laissera des traces. Pour le Wydad, il s’agit d’un signal d’alarme. Pour le football marocain, d’une piqûre de rappel : le talent ne suffit pas sans une organisation solide, une ambition structurée et des dirigeants capables de hisser leurs clubs à la hauteur des attentes. La Coupe du monde des clubs était une occasion unique. Elle s’est transformée en véritable naufrage.