Issa Tchiroma Bakary, qui se présente comme président élu du Cameroun, a appelé la population à observer une Journée de Deuil National le vendredi 21 novembre 2025, en hommage aux victimes des violences post-électorales. Ces violences ont éclaté après l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, lors de laquelle des milliers de Camerounais sont descendus dans les rues pour contester les résultats et revendiquer la victoire de Tchiroma Bakary. Des manifestations qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes, qualifiées par l’opposant de « martyrs » tombés en défendant la vérité du scrutin.
Dans son appel, Issa Tchiroma Bakary a déclaré que cette journée serait chômée sur l’ensemble du territoire national. Il invite commerces, administrations et services à fermer, et la population à observer une minute de silence à midi, où qu’elle se trouve, y compris dans la diaspora. Il appelle également les fidèles de toutes confessions à se rassembler dans les lieux de culte pour prier et honorer la mémoire des disparus. Cette initiative est présentée non seulement comme un hommage, mais aussi comme « un acte de résistance » et une manifestation de l’unité et de la dignité du peuple camerounais.
Issa Tchiroma Bakary a également rappelé son engagement à poursuivre son combat pour la souveraineté populaire et la justice, affirmant qu’il ne reculerait pas, ne négocierait pas et ne capitulerait jamais face au régime sortant dirigé par Paul Biya. Il a dénoncé le traitement des prisonniers politiques, estimant que la libération partielle de certains détenus ne constitue qu’une « mascarade » visant à tromper les Camerounais.
L’opposant a annoncé la mise en place d’un fonds de soutien aux victimes et a précisé que de nouvelles directives et instructions relatives à son plan de résistance seraient communiquées dans les prochains jours. À travers cet appel, il entend montrer que les martyrs de cette crise électorale entreront dans l’histoire du Cameroun libre, tout en rappelant la nécessité de maintenir la mémoire de leur sacrifice et la lutte pour un avenir plus juste et démocratique.
Reste à voir comment la population et le régime répondront à cet appel, dans un contexte politique déjà tendu et marqué par la continuité de la gouvernance de Paul Biya.
