Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a annoncé que son pays prévoyait de reconnaître officiellement l’État de Palestine lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tiendra à New York en septembre 2025. Il a qualifié cette décision de tournant nécessaire pour soutenir la solution à deux États et préserver les chances de paix dans la région. Cette annonce intervient dans un contexte de soutien international croissant à la reconnaissance de l’État palestinien, après que la France et le Royaume-Uni ont également exprimé des intentions similaires en vue des prochaines réunions de l’ONU.
La décision canadienne a été largement saluée par les autorités palestiniennes : le président Mahmoud Abbas l’a qualifiée d’“historique” et a affirmé, lors d’un appel téléphonique avec Carney, qu’il s’agissait d’un soutien véritable à la paix et à la stabilité régionales. Il a ajouté que cette démarche intervient à un moment crucial pour sauver la solution à deux États, encore soutenue par une majorité de la communauté internationale. La France a également salué l’annonce canadienne et exprimé sa volonté de coopérer avec Ottawa pour mobiliser un appui plus large en faveur de cette orientation, dans le cadre d’efforts communs pour relancer le processus de paix.
En revanche, Israël a fermement rejeté cette décision. L’ambassade israélienne à Ottawa a estimé que cette reconnaissance allait dans l’intérêt du mouvement Hamas et compromettait les efforts de cessez-le-feu à Gaza. Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié cette initiative de “récompense” pour la “brutalité barbare” de l’attaque du 7 octobre 2023, soulignant qu’une reconnaissance sans institutions efficaces ni gouvernement responsable pourrait nuire au processus de paix au lieu de le renforcer.