Les États-Unis ont relevé à 50 millions de dollars la prime offerte pour toute information menant à l’arrestation du président vénézuélien Nicolás Maduro, soit le double du montant précédent, sur fond d’accusations de trafic de drogue et de collaboration avec des réseaux criminels. L’annonce a été faite par la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, qui a affirmé dans une vidéo publiée sur la plateforme X que Maduro « coopère avec des organisations criminelles », ce que Washington considère comme une menace directe à sa sécurité.
En réaction, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yván Gil, a dénoncé sur Telegram « la plus ridicule des supercheries », accusant l’administration américaine de monter un « cirque médiatique » pour satisfaire ce qu’il a qualifié de « droite extrémiste vaincue » au Venezuela. Il a insisté sur le fait que « la dignité de notre patrie n’est pas à vendre » et a rejeté ce qu’il considère comme une « opération de propagande politique grossière ».
Les premières primes américaines visant Maduro remontent à 2020, lorsque Washington avait offert 15 millions de dollars pour toute information menant à son arrestation après des accusations de narcotrafic. En janvier dernier, alors qu’il prêtait serment pour un troisième mandat présidentiel et que de nouvelles sanctions étaient imposées à de hauts responsables vénézuéliens, la récompense avait été portée à 25 millions de dollars, avant d’être de nouveau doublée pour atteindre les 50 millions actuels.
Dans un communiqué publié jeudi soir 7 août 2025, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a affirmé que Maduro dirige depuis plus de dix ans l’organisation criminelle « De Los Soles », accusée de trafic de stupéfiants vers les États-Unis, et que le Département d’État l’avait inscrite en juillet dernier sur la liste des « organisations terroristes mondiales ». Cette décision s’inscrit dans un contexte de pressions politiques et économiques accrues sur le gouvernement de Caracas, qui rejette ces accusations et accuse Washington de vouloir saper la souveraineté du Venezuela.