Une étude scientifique récente, menée par des chercheurs de l’Université d’Aarhus aux États-Unis, a révélé l’existence d’un lien étroit entre les rythmes gastriques et la santé mentale. Les résultats ont montré que l’activité électrique du cerveau est synchronisée avec les ondes naturelles émises par l’estomac chez certains individus.
Après avoir analysé les données de plus de 240 participants, les chercheurs ont constaté que la synchronisation entre l’activité cérébrale et les ondes lentes produites par l’estomac toutes les 20 secondes – que ce soit pendant ou en dehors des repas – est associée à une augmentation des niveaux d’anxiété, de stress et de dépression.
L’équipe de recherche a eu recours à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et à l’électrogastrographie pour observer le degré de correspondance entre l’activité cérébrale et ces rythmes gastriques. Ils ont conclu qu’un niveau élevé de synchronisation constitue un indicateur potentiel de troubles psychiques.
Lea Banellis, chercheuse principale de l’étude, a souligné que ces résultats renforcent l’hypothèse d’une relation profonde entre le cerveau et le système digestif, en particulier chez les personnes soumises à un stress psychologique. Elle a précisé que la compréhension de ce lien pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques, prenant en compte l’interaction entre le corps et l’esprit, et pas uniquement les ressentis subjectifs du patient.
