Le Botswana a proclamé le 29 septembre jour férié afin d’honorer la victoire de son relais masculin 4×400 mètres aux Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo. Une décision inédite pour saluer un triomphe tout aussi exceptionnel : c’est la première fois qu’une équipe africaine s’impose dans cette discipline traditionnellement dominée par les États-Unis.
Depuis New York, où il participait à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Duma Boko a qualifié l’exploit de « victoire africaine historique » et d’« accomplissement électrique ». Dans un discours vibrant, il a insisté sur la portée symbolique de ce succès, rappelant que « les véritables diamants du Botswana ne se trouvent pas seulement dans son sol, mais aussi sur ses pistes ».
Composée de Lee Bhekempilo Eppie, Letsile Tebogo, Bayapo Ndori et Busang Collen Kebinatshipi, l’équipe a devancé les États-Unis, tenants du titre depuis dix éditions consécutives, dans une finale disputée sous la pluie. L’Afrique du Sud complète le podium, confirmant l’émergence du continent sur la scène mondiale du sprint long.
Avec deux médailles d’or, une d’argent et une de bronze, le Botswana signe sa meilleure performance historique aux Mondiaux, terminant à la cinquième place du classement général. Le choix du 29 septembre, au lendemain de la fête nationale de l’indépendance, ancre cet exploit dans la mémoire collective et offre à la nation l’occasion de prolonger une célébration qui dépasse le sport pour devenir un symbole de fierté et d’unité