Dans son rapport annuel 2024 intitulé « Les vrais défis de la fécondité : pour la santé sexuelle et reproductive dans un monde en mutation », le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a révélé une baisse notable des taux de fécondité à l’échelle mondiale. Le rapport souligne que ce déclin ne s’explique pas par un désintérêt des jeunes pour la parentalité, mais plutôt par des pressions économiques et sociales croissantes qui les empêchent de concrétiser leur désir de fonder une famille.
Une enquête menée en collaboration avec l’institut YouGov, couvrant 14 pays représentant 37 % de la population mondiale, montre que le principal obstacle à la procréation est d’ordre financier. En effet, 39 % des personnes interrogées ont indiqué que la situation économique ne leur permet pas d’avoir le nombre d’enfants souhaité. Par ailleurs, 21 % se disent préoccupés par l’insécurité de l’emploi, tandis que 19 % estiment que les changements climatiques et les conflits ont un impact négatif sur leurs décisions en matière de fécondité.
Le rapport souligne également que la persistance des inégalités entre les sexes et l’incertitude croissante face à l’avenir influencent les choix reproductifs. De plus, les rôles traditionnels dans les tâches domestiques jouent aussi un rôle : 13 % des femmes et 8 % des hommes ont déclaré que le partage inéquitable des responsabilités à la maison les avait poussés à réduire le nombre d’enfants qu’ils souhaiteraient avoir.
