Le Maroc s’oriente vers un renouvellement des mécanismes de participation et vers un renforcement du rôle actif de la jeunesse au sein des partis politiques. Les initiatives récentes traduisent un intérêt croissant pour l’intégration de nouvelles catégories de jeunes dans la vie publique et leur implication dans la prise de décision.
À ce sujet, le politologue Mohamed Chekir a déclaré au site THEPRESS que le fait d’avoir inscrit, à l’ordre du jour du Conseil des ministres présidé par le Roi, un point consacré au renforcement du rôle des jeunes, constitue un appel officiel, émanant de la plus haute autorité du pays, à s’engager dans le processus politique plutôt que d’adopter une posture de rejet des institutions.
Chekir a ajouté que la présence dans la rue et la multiplication des revendications sociales liées à la réforme des systèmes de l’éducation et de la santé, ainsi qu’à la lutte contre le chômage des jeunes, rendent nécessaire la promotion d’une participation politique effective, et non limitée au seul acte de voter.
Il a également affirmé que l’État prend désormais en charge une grande partie des frais de campagne électorale des jeunes, une mesure qui représentait auparavant un frein majeur à leur candidature face aux détenteurs de puissants moyens financiers.
Le politologue a précisé que cette dynamique pourrait inciter les partis à accorder davantage de chances aux jeunes lors des prochaines élections, à condition que les candidats retenus répondent à des critères de compétence, d’intégrité et de capacités en matière de communication et de persuasion, garantissant ainsi une participation réelle et constructive.
Chekir a souligné que si les partis savent tirer profit de ces mesures, cela pourrait contribuer à restaurer la confiance de la jeunesse dans le système politique, notamment si l’on voit émerger de nouveaux visages jeunes au Parlement, en remplacement de figures restées trop longtemps sous la coupole.
Enfin, il a estimé que cette démarche est de nature à générer un sentiment de renouveau dans le paysage politique et à encourager les jeunes à s’investir davantage dans les partis, lesquels sont désormais appelés à revoir leurs méthodes de fonctionnement et de communication, afin de répondre de manière concrète aux aspirations de la jeune génération.
