Un jeune cyclotouriste franco-allemand porté disparu en Iran : Paris exprime son inquiétude

Un diplomate français a exprimé dimanche à l’Agence France-Presse une « vive inquiétude » concernant la disparition d’un jeune homme de 18 ans, de nationalité française et allemande, porté disparu en Iran depuis le 16 juin alors qu’il effectuait un voyage à vélo. « Cette disparition est préoccupante, et nous sommes en contact étroit avec sa famille », a déclaré le diplomate, tout en rappelant que le ministère des Affaires étrangères déconseille fermement de se rendre en Iran, accusant Téhéran d’avoir une politique « délibérée de prise d’otages de citoyens occidentaux ».

Le jeune homme, identifié comme Lenart Monterlos, avait annoncé son projet de cyclotourisme à travers l’Europe et l’Asie sur Instagram, dans le cadre d’une année de césure avant ses études universitaires. Il s’était décrit comme passionné de sport, d’escalade et de lecture, et avait lancé une campagne de financement participatif pour soutenir son périple à vélo. Aucune confirmation n’a été donnée pour le moment quant à un éventuel lien entre sa disparition et les récentes arrestations d’Européens en Iran, accusés d’espionnage pour le compte d’Israël.

La diplomatie française a haussé le ton : selon le même diplomate, les autorités iraniennes « ciblent les ressortissants français en transit sur leur territoire, les accusent d’espionnage et les détiennent dans des conditions pouvant s’apparenter à de la torture au regard du droit international ». Dimanche, le ministre français délégué Jean-Noël Barrot s’est entretenu avec son homologue iranien Abbas Araghchi, insistant sur le fait que « la sécurité des ressortissants français en Iran constitue une priorité absolue » pour Paris.

Au cours de cet échange, le ministre a renouvelé la demande française de libération immédiate et inconditionnelle de Cécile Kohler et de Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans. Ils font face à des accusations graves, parmi lesquelles « espionnage pour le Mossad », « complot contre l’État » et « corruption sur terre », des charges passibles de la peine de mort. Arrêtés en mai 2022 alors qu’ils visitaient l’Iran en tant que simples touristes, ils sont détenus dans des conditions qualifiées de « proches de la torture » par la diplomatie française.

Face à la multiplication de ces cas, la France réitère son appel à ses ressortissants d’éviter tout déplacement en Iran et encourage ceux déjà présents à quitter le pays sans délai. Le contexte sécuritaire y demeure extrêmement tendu, et les risques d’arrestation arbitraire sont jugés très élevés par les autorités françaises.

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