Une cour fédérale américaine a récemment condamné l’Américain d’origine égyptienne Ashraf Omar Eldrer à six mois de prison, après sa condamnation pour des affaires liées à la contrebande d’antiquités égyptiennes vers les États-Unis. Le jugement est intervenu près de cinq ans après son arrestation, au cours de laquelle l’accusé a plaidé coupable de quatre chefs d’accusation lors de son procès à Brooklyn, selon des rapports médiatiques américains.
Les faits remontent à janvier 2020, lorsque Eldrer est arrivé à l’aéroport John F. Kennedy de New York. Il avait déclaré transporter des objets d’une valeur n’excédant pas 300 dollars. Cependant, la fouille de ses bagages a révélé une découverte stupéfiante : 590 pièces archéologiques datant de l’Égypte ancienne, certaines remontant à plus de 1900 ans avant notre ère, dissimulées dans des emballages plastiques et en caoutchouc.
Ce n’était pas un incident isolé. L’acte d’accusation a révélé que le prévenu avait précédemment introduit clandestinement d’autres collections d’antiquités à quatre reprises, utilisant de faux documents pour en prouver la propriété, ce qui lui a permis d’exposer certaines pièces dans des ventes aux enchères américaines. Le parquet américain a qualifié ce comportement de « pillage organisé des trésors culturels égyptiens », aggravé par des déclarations mensongères aux services des douanes, ce qui a alourdi la peine prononcée à son encontre.
Selon les médias, le ministère américain de la Justice a confirmé que l’accusé avait plaidé coupable en février dernier, précisant que les autorités américaines se disent prêtes à restituer les antiquités saisies à l’Égypte. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la coopération internationale pour la préservation du patrimoine mondial, notamment face à la recrudescence du trafic d’antiquités visant des civilisations anciennes telles que celle de l’Égypte pharaonique.