Le président américain Donald Trump a de nouveau brandi la menace de recourir à la force militaire sur le sol national, cette fois contre la ville de Chicago, qu’il a décrite comme plongée dans la criminalité. Cette menace intervient après des mesures controversées prises auparavant, telles que le déploiement de la Garde nationale à Washington et à Los Angeles pour soutenir la police lors d’arrestations et d’expulsions qui avaient suscité des vagues de colère et de protestations. Trump semble cibler des villes considérées comme des bastions démocrates, dans un contexte d’escalade politique qui accentue la division au sein du pays.
Cette nouvelle montée de tension coïncide avec son annonce de rebaptiser le Département de la Défense en « Ministère de la Guerre », une décision qu’il a qualifiée de « message de victoire » adressé au monde, provoquant de vives critiques. Le gouverneur de l’Illinois, J. B. Pritzker, a exprimé sa colère face aux déclarations de Trump, les qualifiant de menace directe d’une guerre contre une ville américaine, et a affirmé que son État ne céderait pas au « chantage d’un homme aspirant à devenir dictateur ». Ces propos ont renforcé les craintes que le président outrepasse les limites constitutionnelles dans sa gestion des villes américaines.
Par ailleurs, les opposants de Trump continuent de mettre en garde contre le déploiement de forces militaires dans les villes américaines, dénonçant une démonstration de force qui menace la démocratie et instaure un climat d’intimidation politique. Les récentes manifestations à Washington, où Trump a proclamé l’état d’urgence depuis août, ont illustré un rejet populaire massif de ce qui a été décrit comme une « occupation ». Alors que le président républicain continue d’agiter la menace d’envoyer des troupes supplémentaires dans des villes comme Chicago et Baltimore, les avertissements se multiplient sur le risque que ces politiques n’exacerbent les crises internes au lieu de résoudre les problèmes de criminalité ou d’immigration irrégulière.
