Donald Trump a annoncé que l’Afrique du Sud ne figurerait pas parmi les pays invités au sommet du G20 prévu l’année prochaine à Miami. Cette décision intervient quelques jours après que Washington a boycotté le sommet des dirigeants à Johannesburg, un geste que Pretoria a qualifié de « punition » injustifiée. Selon Trump, l’Afrique du Sud aurait « instrumentalisé » sa présidence du G20 et refusé de remettre le leadership du groupe à un représentant américain lors de la cérémonie de clôture.
La présidence sud-africaine a dénoncé une décision « regrettable » fondée sur des informations « fausses et déformées ». Pretoria rappelle que la délégation américaine n’était pas présente lors du sommet, ce qui a conduit les autorités sud-africaines à remettre officiellement la présidence à un diplomate de l’ambassade américaine dans une cérémonie ultérieure. Le gouvernement insiste également sur le fait que l’adhésion et la participation au G20 dépendent du consensus des États membres, et non d’un seul pays.
Les tensions entre Pretoria et Washington ne datent pas d’hier. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump multiplie les accusations contre le gouvernement de Cyril Ramaphosa, l’accusant de violations des droits de l’Homme envers les fermiers blancs. Des allégations largement discréditées. Il a déjà suspendu une partie de l’aide américaine et imposé des droits de douane significatifs sur certains produits sud-africains.
Malgré ces frictions, Pretoria maintient qu’elle participera aux travaux du G20 en tant que membre légitime, rappelant qu’elle continuera à défendre ses positions, notamment sur la question foncière ou encore sur la plainte déposée contre Israël devant la Cour internationale de justice. Pour le gouvernement sud-africain, les pressions américaines ne remettent pas en cause sa souveraineté ni sa place au sein des grandes instances internationales.