Des tirs ont été entendus mercredi aux abords du palais présidentiel de Bissau. Peu après, le président Umaro Sissoco Embaló a affirmé à Jeune Afrique être la cible d’une tentative de coup d’État.
Selon ses déclarations, il a été interpellé dans son bureau vers midi, en même temps que plusieurs hauts responsables : le chef d’état-major général des armées, le général Biagué Na Ntan, son adjoint, le général Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Botché Candé. Le président assure qu’aucune violence n’a été exercée lors de leur arrestation. Il affirme que l’opération a été menée par le chef d’état-major de l’armée de terre.
Cet épisode intervient trois jours après les élections présidentielle et législatives organisées dans le pays. Depuis, plusieurs axes routiers ont été fermés et des points de contrôle installés par des soldats lourdement armés et masqués, accentuant le climat de tension.
Mardi, aussi bien le camp du président sortant que celui du candidat de l’opposition Fernando Dias da Costa ont revendiqué la victoire. Les résultats provisoires officiels ne sont pourtant attendus que jeudi.