La Côte d’Ivoire a annoncé le renforcement de son dispositif sécuritaire le long de la frontière nord avec le Mali, en raison d’un « afflux inhabituel de réfugiés » fuyant les récentes violences perpétrées par des groupes armés au Mali, pays toujours plongé dans une grave insurrection djihadiste.
À l’issue d’une réunion tenue jeudi, le Conseil national de sécurité ivoirien a demandé aux forces militaires de durcir la surveillance et d’intensifier les patrouilles dans la zone frontalière. Les autorités ont également indiqué qu’elles procédaient à l’enregistrement des demandeurs d’asile arrivant en nombre croissant. Aucune précision n’a été fournie sur l’identité des groupes armés responsables des attaques.
Le Mali, pays sahélien enclavé, continue de faire face aux exactions de factions affiliées à Al-Qaïda. En septembre, ces groupes ont instauré un blocus sur les approvisionnements en carburant, provoquant de longues files d’attente dans la capitale et entraînant la fermeture temporaire de plusieurs établissements scolaires.
La récente démonstration de force du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a ravivé les inquiétudes internationales quant à sa volonté d’étendre davantage son influence sur le pays. Le mouvement djihadiste a consolidé sa présence dans l’ouest du Mali, tout en progressant vers le sud en direction de la Côte d’Ivoire, accentuant les risques de déstabilisation régionale.