Au Tchad, le parquet général a requis vendredi une peine de 25 ans de prison à l’encontre de Succès Masra, président du parti Les Transformateurs. L’ancien Premier ministre est poursuivi pour « diffusion de message à caractère xénophobe et raciste » ainsi que pour « association de malfaiteurs », des accusations liées aux violents affrontements survenus le 14 mai à Mandakou, dans le sud du pays, qui avaient fait au moins 76 morts.
Selon l’accusation, le leader d’opposition aurait, dans un message audio, incité la population à prendre les armes. Des propos qu’il nie fermement, dénonçant « une machination politique » orchestrée pour l’écarter de la scène publique.
Arrêté le 16 mai à son domicile de N’Djamena, Succès Masra a comparu jeudi devant la justice dans un procès à forte charge symbolique, tant le climat politique reste tendu depuis les événements de Mandakou.
La Cour doit désormais trancher : suivra-t-elle les réquisitions sévères du parquet ou ouvrira-t-elle la voie à une issue plus clémente ? Le verdict est attendu ce vendredi soir.