La ville égyptienne de Charm el-Cheikh se prépare, demain lundi 13 octobre, à accueillir un sommet international majeur intitulé « Sommet de Charm el-Cheikh pour la paix », coprésidé par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue américain Donald Trump, avec la participation de dirigeants de plus de 20 pays.
Ce sommet constitue une étape décisive dans les efforts visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à relancer le processus de paix au Moyen-Orient.
Selon des sources médiatiques, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’Égypte pour raviver la voie du dialogue et contenir les tensions régionales qui se sont accrues ces derniers mois, dans le but de renforcer la stabilité et de favoriser un climat plus sûr et coopératif dans la région.
D’après un communiqué de la présidence égyptienne, le sommet vise à rassembler les parties concernées par la question palestinienne autour d’une même table, afin de signer un accord de cessez-le-feu à Gaza et de lancer un nouveau processus politique porteur d’un espoir de paix durable et globale.
Le sommet connaît une participation remarquée de dirigeants arabes et européens, ainsi que de représentants d’organisations internationales œuvrant pour la paix et l’aide humanitaire.
Parmi les pays présents figurent : le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Canada, le Japon, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Bahreïn, le Pakistan, et l’Inde, en plus du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Le mouvement Hamas a annoncé qu’il ne participerait pas au Sommet de Charm el-Cheikh pour la paix, bien qu’il ait accepté en principe les termes de l’accord de cessez-le-feu.
Le porte-parole du mouvement, Walid Kilani, a déclaré à la plateforme Al-Mashhad que l’absence du Hamas ne remet pas en cause la mise en œuvre de l’accord, soulignant la nécessité de faire la distinction entre l’acceptation de l’accord et l’adhésion à tous ses détails.
Il a précisé que le mouvement n’a pas été officiellement invité à la conférence et que sa participation n’était pas prévue à ce stade, tout en affirmant que la position du Hamas ne compromet pas l’accord, dont la mise en œuvre se poursuit en coordination avec la partie égyptienne.
De son côté, une source proche du délégation du Hamas a indiqué à l’AFP que le mouvement ne participera pas au sommet, mais qu’il suivra attentivement ses résultats, notamment les discussions concernant la phase post-cessez-le-feu, la reconstruction et l’avenir de la gestion de la bande de Gaza.
Le président américain Donald Trump a confirmé sa participation à la cérémonie de signature de l’accord final concernant Gaza, estimant que cet accord « ouvre une nouvelle ère de stabilité et jette les bases des efforts de reconstruction ».
Il a souligné que Washington travaille avec toutes les parties pour garantir la durabilité du cessez-le-feu et le transformer en une paix durable.
De son côté, la présidence française a annoncé la participation du président Emmanuel Macron au sommet, en soutien au plan de paix, réaffirmant l’engagement de la France en faveur de la solution à deux États comme seule voie vers une stabilité durable.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a également confirmé sa participation, tout comme le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, attendu personnellement avant son retour à New York mercredi prochain.
Ce sommet se tient à la suite d’intenses efforts égyptiens et américains ayant abouti à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, fondé sur une initiative américaine prévoyant l’arrêt des opérations militaires, la libération des prisonniers des deux camps, et la facilitation de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
L’accord est entré en vigueur le vendredi, permettant à des milliers de Palestiniens déplacés de retourner vers le nord de la bande via les routes Al-Rashid et Salah al-Din, parallèlement à un retrait progressif des forces israéliennes de certaines zones.