À trois semaines de la présidentielle prévue le 25 octobre en Côte d’Ivoire, la tension monte. Le Conseil national de sécurité a annoncé jeudi 2 octobre l’interdiction de toute manifestation contestant l’exclusion de candidats de l’opposition, après la publication de la liste définitive des prétendants validée par le Conseil constitutionnel, sans possibilité de recours.
Les autorités justifient cette décision par la crainte de débordements liés à la propagation de discours haineux et de fausses informations depuis la validation de cette liste. Pour sécuriser le scrutin, plus de 44 000 membres des forces de sécurité seront déployés à travers le pays, avec notamment des patrouilles mixtes dans les grandes villes.
Deux principaux partis d’opposition avaient pourtant annoncé l’organisation, ce samedi, d’une marche pour exiger un dialogue politique plus inclusif. Mais la manifestation a été interdite au motif d’un risque élevé de troubles à l’ordre public, accentuant encore le climat de crispation à l’approche du scrutin.