Sarkozy quitte la prison, mais ne peut quitter la France

La cour d’appel de Paris a ordonné, lundi, la remise en liberté de Nicolas Sarkozy, dans l’attente de l’examen de son appel. L’ancien président français, qui avait été incarcéré il y a vingt jours, demeure toutefois placé sous contrôle judiciaire strict et soumis à plusieurs interdictions, notamment celle de quitter le territoire national.

Nicolas Sarkozy est poursuivi pour son implication présumée dans un complot visant à financer sa campagne présidentielle de 2007 grâce à des fonds libyens, en échange de possibles contreparties diplomatiques. Cette affaire, qui continue d’ébranler la scène politique française, constitue l’un des dossiers judiciaires les plus sensibles de ces dernières années impliquant un ancien chef de l’État.

S’exprimant par visioconférence devant la cour, l’ex-président a confié que son incarcération avait été « très difficile ». Il a tenu à saluer « l’humanité exceptionnelle » des agents pénitentiaires, soulignant que leur comportement avait rendu ce qu’il décrit comme un « cauchemar » plus supportable.

Selon des informations publiées par l’hebdomadaire Le Point, Nicolas Sarkozy aurait choisi de ne consommer que des yaourts durant son séjour en détention, par crainte que ses repas ne soient altérés par d’autres détenus. Un détail qui illustre le climat de tension entourant son incarcération et les précautions dont il aurait estimé devoir s’entourer.

À la demande du parquet, la libération de l’ancien président est assortie de restrictions strictes : interdiction de quitter la France et de communiquer avec les personnes impliquées dans le dossier. La cour a par ailleurs précisé que Nicolas Sarkozy n’était pas autorisé à entrer en contact avec le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, dont la visite au centre pénitentiaire en octobre avait suscité de vives réactions dans l’opinion publique, selon BFMTV.

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