Dans le sud de la République démocratique du Congo, l’épidémie d’Ebola apparue début septembre semble désormais sous contrôle.
À Bulape, localité enclavée de la province du Kasaï, les autorités sanitaires dressent un bilan encourageant après plus d’un mois de mobilisation. Selon Médecins Sans Frontières, à la mi-octobre, un seul patient reste hospitalisé tandis que plusieurs cas suspects sont encore en cours d’analyse.
L’Organisation mondiale de la santé avait déjà constaté, début octobre, une nette accalmie, avec dix jours consécutifs sans nouveau cas. Au total, 64 contaminations ont été enregistrées depuis le début de la flambée, dont 43 décès. Cette épidémie, la première dans le Kasaï depuis 18 ans, a mis en lumière les défis logistiques d’une région isolée, aux infrastructures particulièrement dégradées.
Les ONG soulignent néanmoins un retard initial dans la mise en place de la riposte, dû à un manque de moyens humains et matériels. La situation s’est ensuite améliorée grâce à des approvisionnements médicaux par hélicoptère et par route, ainsi qu’à la désinfection de plusieurs structures de santé.
Depuis le déclenchement de la crise, plus de 31 000 personnes ont été vaccinées dans la province, un effort massif qui a largement contribué à contenir la propagation du virus et à redonner espoir aux habitants du Kasaï.