Un rapport officiel publié par la Direction des domaines de l’État, relevant du ministère de l’Économie et des Finances, révèle que 90 % des terres appartenant au domaine privé de l’État sont situées en zones rurales, contre seulement 7 % dans les zones périurbaines et 3 % dans les zones urbaines. Le rapport, qui dresse le bilan de l’année 2024, indique que la superficie totale de ces terres dépasse 5,47 millions d’hectares, enregistrant une hausse de 30 % par rapport à 2023. Sur ce total, environ 598 000 hectares ont été immatriculés, tandis que plus de 1,3 million d’hectares sont encore en cours d’immatriculation.
Dans le cadre de la politique de mobilisation du foncier public, la Direction des domaines de l’État a réalisé en 2024 quelque 335 opérations d’acquisition, couvrant une superficie globale de 844 hectares. La grande majorité de ces acquisitions (94,4 %) ont été conclues à l’amiable, alors que le recours à l’expropriation n’a été nécessaire que dans un nombre limité de cas. Parallèlement, une superficie de 54 530 hectares a été affectée à des projets productifs afin de soutenir l’investissement, et ce malgré les pressions croissantes sur le foncier public dues aux besoins en développement et en infrastructures.
Par ailleurs, l’État a réussi à récupérer 2 755 hectares de terres initialement allouées à des projets d’investissement non réalisés ou abandonnés. Ces terrains seront réaffectés à de nouvelles initiatives économiques, dans le but d’optimiser l’usage du foncier public et de relancer des dynamiques d’investissement, notamment dans les secteurs productifs.
