Le football de clubs s’apprête à vivre l’un de ses sommets planétaires. Ce samedi, à Atlanta, le Paris Saint-Germain défie le Bayern Munich en quart de finale de la Coupe du monde des clubs. Un choc entre deux géants du Vieux Continent, mais aussi entre deux visions du jeu, deux écoles de l’excellence, deux symboles nationaux : la France et l’Allemagne, face à face sur la plus grande des scènes. À la clé, plus qu’une qualification : une affirmation de puissance dans le concert mondial du football.
Dans cet affrontement, tous les regards convergent vers Achraf Hakimi. Le latéral marocain du PSG est aujourd’hui bien plus qu’un défenseur : il est un accélérateur de jeu, un perforateur de lignes et un baromètre de l’état d’esprit parisien. Capable de fulgurances offensives comme de replis décisifs, il incarne à lui seul l’équilibre entre intensité, discipline et créativité. Face à une formation bavaroise qui n’a concédé aucun but en deux matchs, ses montées sur l’aile droite pourraient être l’une des rares failles exploitables.
Car le Bayern est dans son élément. Solide, méthodique, intransigeant, il s’est facilement débarrassé de Flamengo (4-2) et aborde ce quart avec l’assurance d’une équipe rompue aux grandes joutes. Vincent Kompany, à peine installé sur le banc, peut déjà compter sur une colonne vertébrale expérimentée – Neuer, De Ligt, Kimmich, Kane – et une dynamique positive. Les Parisiens, eux, n’ont pas tremblé contre Auckland et Monterrey, mais ils savent que c’est contre les Allemands que leur étoffe sera réellement jugée.
Ce duel n’est pas sans rappeler la finale de Ligue des champions 2020, remportée par le Bayern (1-0). Depuis, le PSG a changé de visage, recentré son projet, et surtout conquis enfin l’Europe avec le titre continental de cette saison. Porté par un collectif cohérent autour de Dembélé, Kvaratskhelia et les jeunes Barcola, Désiré Doué ou Warren Zaïre-Emery, le club parisien incarne une forme de maturité tactique nouvelle. Mais pour franchir un nouveau cap et asseoir sa domination, il faudra battre le monstre allemand, là où tant d’autres ont échoué.
Au cœur de cette bataille de styles et de statuts, Hakimi pourrait être l’homme du match. Plus que jamais, il symbolise ce PSG cosmopolite, audacieux et ambitieux. Dans cette Coupe du monde des clubs qui tend à devenir le théâtre de la suprématie globale, le duel face au Bayern ne sera pas qu’une simple opposition franco-allemande : ce sera un révélateur. Et peut-être, pour Paris, le moment d’écrire une page d’histoire définitive.