Un tribunal néerlandais a ouvert lundi le procès d’un ressortissant érythréen accusé de participation à un réseau international de trafic de migrants. Selon le parquet, Tewelde Goitom — également connu sous le nom d’Amanuel Walid — aurait dirigé une organisation acheminant des migrants d’Afrique de l’Est vers l’Europe dans des conditions inhumaines, extorquant d’importantes rançons à leurs familles pour leur libération à partir de camps en Libye.
La défense réfute catégoriquement ces accusations. « Le ministère public veut, à travers cette procédure, répondre à un problème mondial de migration. Cet objectif peut être politiquement compréhensible, mais ce n’est pas au droit pénal, et encore moins au parquet néerlandais, de résoudre des enjeux globaux. Le droit pénal doit se limiter à des cas fondés juridiquement relevant de la juridiction des Pays-Bas », a plaidé l’avocat Simcha Plas.
L’accusé affirme être victime d’une erreur d’identité. Extradé d’Éthiopie vers les Pays-Bas en 2022, il avait déjà été condamné pour des faits similaires. « Je suis toujours celui que j’ai dit être », a-t-il déclaré à la cour par l’intermédiaire d’un interprète.
Selon les procureurs, il s’agit de l’une des plus importantes affaires de traite d’êtres humains jamais jugées aux Pays-Bas. Le procès doit se poursuivre pendant trois semaines.