Omar El Morabit à THE PRESS : Un appel à Benkirane pour s’ouvrir aux « vrais Benkiranistes sincères » et que la réconciliation passe par le courage de la critique plutôt que par la loyauté aveugle.
Dans une interview avec THE PRESS, Omar El Morabit a partagé une analyse franche sur la situation actuelle du Parti de la justice et du développement (PJD) et de ses défis internes à l’approche de son neuvième congrès national. Alors que certains parlent d’un « calme apparent » qui précède une tempête, il a exprimé que ce calme pourrait être le signe d’une maturation organisationnelle ou d’une fatigue politique en raison des divisions internes. Il a analysé les raisons de la défaite électorale du parti en 2021 et a critiqué la gestion actuelle du PJD. Il a aussi abordé les tensions internes et l’absence de véritable critique constructive au sein du parti, accusant certains leaders de manquer de courage politique et d’agir par opportunisme.
Morabit a souligné que le retour de Benkirane à la tête du PJD a mis fin à certains conflits internes, mais n’a pas permis une véritable réconciliation. Il a aussi critiqué la gestion actuelle du PJD qui, selon lui, se caractérise par une tendance à l’isolement des critiques et par un manque de pluralisme au sein du leadership. Il a affirmé que le manque de démocratie interne pourrait affaiblir l’avenir du parti.
Concernant l’avenir de Benkirane au sein du PJD, Morabit a suggéré que Benkirane pourrait jouer un rôle plus en retrait, en tant que « conseiller discret » du parti, plutôt que de continuer à mener la direction. Toutefois, il a insisté sur le fait que la décision finale reviendra aux membres du parti, et non à ceux qui sont actuellement à l’extérieur du PJD.
Enfin, il a évoqué les possibilités de réconciliation interne et la nécessité pour le PJD d’adopter un leadership plus démocratique et inclusif pour préparer la relève.
