Le nord de la France a été le théâtre d’un nouveau drame sur les côtes de la Manche dans la matinée du samedi 26 juillet 2025, lorsqu’un migrant est décédé d’un arrêt cardiaque et pulmonaire après l’échec de sa tentative de traversée vers la Grande-Bretagne. Les autorités du département du Pas-de-Calais ont indiqué que l’embarcation transportant les migrants avait rebroussé chemin vers la plage d’Équihen, où la victime a été retrouvée. Les tentatives de réanimation sont restées vaines. Une enquête a été ouverte sous la supervision du parquet pour déterminer les circonstances du décès.
Ce drame porte à 18 le nombre de migrants morts cette année en tentant de traverser la Manche, alors que les autorités britanniques accentuent la pression sur leurs homologues françaises pour limiter ces traversées périlleuses. Bon nombre de ces embarcations sont connues sous le nom de “taxis de mer”, car elles transportent les migrants à partir de points très proches du rivage afin d’éviter les contrôles de sécurité.
Dans ce contexte, la France prévoit de modifier les règles d’intervention de la police et de la gendarmerie maritime, afin de leur permettre d’intercepter les embarcations à seulement 300 mètres des côtes. Une mesure qui suscite une vive controverse quant à sa conformité avec le droit international maritime, lequel oblige les autorités à porter secours aux embarcations en détresse en haute mer, sans les intercepter au départ afin d’éviter des naufrages.
Ces développements surviennent après la diffusion ce mois-ci d’images controversées par la BBC, montrant une patrouille de gendarmerie française crevant un canot pneumatique transportant des dizaines de migrants. Ces incidents reflètent l’escalade des tensions entre les politiques sécuritaires européennes et les droits des migrants, alors que des milliers de personnes continuent de risquer leur vie à la recherche d’un avenir meilleur.