Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Meknès a décidé, hier jeudi 21 août 2025, de poursuivre deux encadrants en état d’arrestation et de les placer à la prison locale de la ville, suite à leur inculpation pour attentat à la pudeur sur un enfant mineur et complicité dans cet acte.
Selon des sources médiatiques, les accusés ont été déférés par le procureur général du Roi devant le juge d’instruction, après leur présentation par les éléments de la Gendarmerie Royale d’Azrou, qui les avaient arrêtés dans le cadre d’une enquête sur une affaire d’abus sexuel sur mineur dans un camp d’été situé à Ras El Ma, relevant de la commune de Bensmim, dans la province d’Ifrane, lors de la quatrième phase du programme national des colonies de vacances.
Les faits remontent à mardi dernier, lorsque l’administration du camp a observé un comportement immoral de la part de l’un des encadrants, âgé de 28 ans, dans l’espace « Saïs » du camp, à l’égard d’un enfant âgé de moins de 13 ans, ce qui l’a poussée à alerter immédiatement la Gendarmerie Royale.
Les autorités compétentes sont intervenues rapidement et ont arrêté l’encadrant en flagrant délit, avant d’appréhender un autre encadrant chargé de la surveillance de l’espace où l’incident s’est produit, après avoir constaté qu’il avait permis au premier de s’approcher de l’enfant sans intervenir pour empêcher l’acte. Ce dernier est poursuivi pour complicité dans le crime.
Après l’arrestation des deux suspects, les services compétents ont immédiatement mis en place un accompagnement psychologique pour l’enfant victime. Parallèlement, plusieurs acteurs associatifs et défenseurs des droits de l’enfant ont exprimé leur inquiétude face à la répétition de tels incidents dans les camps d’été, appelant à un renforcement des critères de sélection des encadrants, au renforcement des mécanismes de contrôle, et à la responsabilisation des organisateurs afin de protéger l’enfance contre tout abus ou exploitation, tout en réclamant des sanctions sévères pour garantir l’absence d’impunité.