Maroc : une terre d’accueil en mutation pour les migrants étrangers 

Longtemps perçu comme un pays d’émigration, le Maroc s’affirme désormais comme une destination d’accueil et un point de transit pour un nombre croissant de migrants étrangers. Cette transformation reflète les dynamiques régionales et la position stratégique du pays, situé entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe. Face à des flux migratoires diversifiés, le Royaume attire tant des migrants économiques que des personnes en quête de protection internationale, renforçant ainsi sa complexité démographique et culturelle. 

Le recensement général de la population réalisé en 2024 par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a permis de mieux cerner la présence étrangère sur le territoire national. Selon l’étude intitulée « Les résidents étrangers au Maroc », la population totale recensée s’élève à 36,8 millions d’habitants, dont 148 152 personnes étrangères, représentant moins de 1% de la population. Ce chiffre met en lumière la spécificité de la présence étrangère au Maroc, encore limitée en proportion mais significative pour certaines régions urbaines et zones frontalières. 

La répartition de ces migrants étrangers est fortement marquée par leur origine géographique et leur situation socioéconomique. Une majorité provient de pays subsahariens, tandis qu’un autre groupe important inclut des ressortissants européens et moyen-orientaux. Les profils sont variés : étudiants, travailleurs qualifiés, commerçants ou demandeurs d’asile. Cette diversité pose des défis en matière d’intégration, d’accès aux services publics et de cohésion sociale, mais elle offre également des opportunités économiques et culturelles pour les villes marocaines accueillantes. 

Enfin, cette évolution vers un Maroc plus attractif pour les étrangers invite à réfléchir aux politiques publiques et aux mesures d’accompagnement adaptées. L’amélioration des procédures administratives, l’accès à l’éducation et à la santé, ainsi que le soutien à l’emploi sont autant de leviers pour transformer cette réalité démographique en atout. Alors que le pays continue d’être un carrefour migratoire, sa capacité à gérer et à intégrer ces flux déterminera son rôle dans la région et son image internationale. 

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