Le procès de l’ancien Premier ministre malien Moussa Mara s’est ouvert ce lundi 29 septembre à Bamako. Poursuivi pour « atteinte à la crédibilité de l’État » et « opposition à l’autorité légitime », il est accusé d’avoir publié sur les réseaux sociaux des messages exprimant son soutien à des prisonniers politiques.
Chef du gouvernement entre 2014 et 2015, Moussa Mara a comparu devant le tribunal de lutte contre la cybercriminalité. Détenu depuis le 1er août, il a vu sa demande de liberté provisoire rejetée. Son avocat a plaidé la liberté d’expression, arguant qu’aucune infraction n’avait été commise. Le procureur a, de son côté, requis deux ans de prison ferme. Le verdict est attendu le 27 octobre.
Ce procès s’inscrit dans un climat politique marqué par une répression accrue depuis les coups d’État de 2020 et 2021. Sous la direction du général Assimi Goïta, la junte a multiplié les restrictions visant les partis politiques et les voix critiques, tandis que le pays reste plongé dans une crise sécuritaire et économique profonde, aggravée par les violences jihadistes et communautaires.