L’armée malienne a lancé une série de frappes aériennes dans la région de Kayes, à l’ouest du pays, en réponse à l’annonce d’un blocus sur les importations de carburant vers Bamako imposé par un groupe djihadiste. Les opérations, concentrées autour des villes de Diéma et de Nioro, ont permis de libérer plusieurs otages, selon des sources militaires.
Cette intervention s’inscrit dans une stratégie plus large de reconquête des zones sahéliennes, régulièrement prises pour cible par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda. La région de Kayes, bien que riche en ressources minières, reste vulnérable aux attaques répétées et à l’implantation des cellules terroristes qui menacent les routes commerciales et la sécurité des populations.
Jeudi dernier, un porte-parole djihadiste avait annoncé la mise en place d’un blocus, restreignant sévèrement les déplacements des habitants de Kayes et de Nioro, aux confins du Sénégal et de la Mauritanie. Dans la foulée, des camions de carburant ont été interceptés, vidés et abandonnés, aggravant la crise énergétique et l’insécurité dans la zone.
Depuis le mois de mai, la région connaît une recrudescence des attaques visant les intérêts économiques maliens et étrangers. Des cimenteries, des sucreries ainsi que des exploitations minières ont été la cible des djihadistes. Parmi les sociétés touchées figurent les multinationales Barrick Mining et B2Gold, symboles de la présence étrangère dans l’exploitation aurifère du Mali.