La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a appelé, jeudi 14 août 2025, Israël à renoncer à son projet de construction d’unités de colonisation dans la zone E1 de la Cisjordanie occupée, un projet soutenu par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, issu de l’extrême droite. Dans un communiqué, Kallas a affirmé que cette initiative constituait un nouvel obstacle à la solution à deux États et une violation du droit international, avertissant des conséquences à grande échelle sur la stabilité régionale.
Elle a précisé que l’Union européenne exhortait Israël à annuler cette décision, soulignant que le projet contrevenait aux engagements internationaux et risquait de provoquer des changements géographiques et démographiques compromettant toute solution pacifique future. Le projet E1 est l’un des plans de colonisation les plus controversés, car il relie les colonies de Jérusalem-Est à celle de Maale Adumim, coupant ainsi le nord de la Cisjordanie de son sud.
Dans le même temps, le Royaume-Uni a condamné, jeudi, ce projet israélien, avertissant de ses conséquences sur les perspectives de paix. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que son pays s’opposait fermement à ces nouvelles implantations, précisant que leur mise en œuvre diviserait la Cisjordanie et l’isolerait de Jérusalem-Est, en violation flagrante du droit international. Il a exigé l’arrêt immédiat du projet, insistant sur l’importance de rester sur la voie diplomatique. Ces positions interviennent alors que Bezalel Smotrich poursuit son plan, que son cabinet qualifie de « fin de l’idée d’un État palestinien », et que des observateurs estiment qu’il porterait un coup fatal à toute tentative de reprise des négociations israélo-palestiniennes et aggraverait les tensions régionales.
