Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a fermement rejeté l’annonce faite par l’alliance des forces soudanaises « Taassiss », dirigée par les Forces de soutien rapide, concernant la formation d’un gouvernement parallèle au Soudan le 26 juillet 2025. Cette position a été exprimée lors de la 1292e réunion du Conseil, tenue le 29 juillet 2025. Le Conseil a souligné que cette démarche constitue une menace directe à l’unité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Soudan, en rappelant ses décisions antérieures, notamment la déclaration du 11 mars 2025.
Selon le communiqué officiel du Conseil, consulté par THE PRESS, celui-ci appelle tous les États membres de l’Union africaine ainsi que la communauté internationale à ne pas reconnaître ce que l’on appelle le « gouvernement parallèle » et à s’abstenir de tout soutien politique ou matériel à son égard. Le Conseil a mis en garde contre les répercussions néfastes de cette initiative sur les efforts de paix et sur l’avenir du pays. Il a insisté sur la nécessité d’éviter toute assistance à des groupes armés ou entités politiques liées à cette structure, affirmant que l’Union africaine ne reconnaît que le Conseil de souveraineté de transition et le gouvernement civil transitoire récemment formé, en attendant des accords consensuels répondant aux aspirations du peuple soudanais pour un retour pacifique à l’ordre constitutionnel.
L’Union africaine a réitéré sa pleine solidarité avec le peuple soudanais, et son engagement constant à soutenir ses efforts pour rétablir la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité. Elle a souligné que la solution durable à la crise soudanaise ne peut être militaire, mais doit reposer sur un dialogue national inclusif et une transition politique concertée.
Le Conseil a également renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel, et à un retour à la table des négociations dans le cadre d’un dialogue national global menant à une transition politique pacifique. Il a insisté sur le fait qu’aucune solution militaire n’est viable à long terme pour la crise actuelle, exhortant au lancement d’un processus politique inclusif pour mettre fin au conflit et répondre aux attentes de tous les Soudanais.
Enfin, le Conseil de paix et de sécurité a condamné toutes les formes d’ingérence étrangère qui alimentent le conflit soudanais, les qualifiant de violations flagrantes de ses décisions ainsi que de celles du Conseil de sécurité des Nations Unies, en particulier la résolution 1556 de 2004. Il a exigé l’arrêt immédiat de ces ingérences, appelant tous les acteurs, y compris les États et les entités non gouvernementales, à cesser tout soutien militaire ou financier aux parties en conflit. Le Conseil a conclu en affirmant qu’il continuerait à suivre la situation de près et à prendre les mesures nécessaires pour soutenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Soudan.