L’OTAN relève le plafond des dépenses de défense à 5 %

Les dirigeants de l’OTAN ont approuvé, mercredi 25 juin 2025, une augmentation sans précédent des dépenses de défense, à l’issue d’un sommet exceptionnel consacré au président américain Donald Trump. Cette réunion, tenue dans un contexte de fortes tensions sécuritaires en Europe, a fixé un nouvel objectif : porter les dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici 2035, répondant ainsi aux exigences de Trump et aux inquiétudes croissantes des Européens face à la menace russe après l’invasion de l’Ukraine en 2022.

Cet objectif se répartit entre 3,5 % pour les capacités militaires essentielles (forces et armements) et 1,5 % pour des mesures de défense élargies, telles que la cybersécurité et la protection des infrastructures critiques.

Malgré un consensus apparent sur la déclaration finale, des réserves ont été émises, notamment par l’Espagne, qui a exprimé des doutes sur la pertinence de cette forte hausse budgétaire, estimant pouvoir remplir ses engagements de défense avec un budget plus modeste. Le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a officiellement démenti ce désaccord, mais a dû conclure un compromis politique avec le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, afin d’assurer l’adoption fluide du communiqué sans heurter Trump.

Cette augmentation des dépenses est considérée comme un tournant majeur dans la structure de l’OTAN, historiquement dépendante de la puissance militaire des États-Unis. Les dirigeants espèrent qu’un tel plan, étalé sur dix ans, permettra de renforcer le pilier européen de l’Alliance, dans un contexte mondial marqué par la montée des menaces sécuritaires, notamment de la part de la Russie et de la Chine, et par un nouveau cycle de militarisation et de tensions stratégiques.

On estime que cette hausse se traduira par des centaines de milliards de dollars supplémentaires dans les budgets annuels de défense, redéfinissant ainsi l’équilibre militaire au sein d’une alliance qui compte 32 membres. Toutefois, des incertitudes persistent quant à la réelle capacité des pays européens à atteindre ces objectifs ambitieux, dans un contexte de pressions économiques internes et de priorités gouvernementales divergentes.

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