L’Éthiopie a prononcé pour la première fois une peine de mort contre cinq personnes accusées de traite humaine organisée. Le pays est considéré comme un point de départ majeur pour les migrants africains cherchant à rejoindre les pays du Golfe.
Selon le journal Ethiopian Herald, le ministre de la Justice, Beletehwon Berga, a déclaré qu’il s’agit du premier verdict de peine capitale rendu dans ce type d’affaire en Éthiopie. Le dernier cas connu d’exécution officielle remonte à 2007. Aucune information n’a été communiquée concernant les chefs d’accusation détaillés ou les nationalités des accusés.
Chaque année, des milliers de migrants africains empruntent la route migratoire dite « de l’Est », l’une des plus dangereuses au monde. Elle commence en Éthiopie, passe par Djibouti, traverse la mer Rouge vers le Yémen, avec pour objectif d’atteindre les pays du Golfe. La pauvreté et les tensions internes poussent ces populations à fuir. Récemment, le Yémen a annoncé la mort de 76 personnes et la disparition de dizaines d’autres après le chavirement de leur embarcation. Plus de 200 000 migrants par an s’exposent à des risques extrêmes de noyade, de traite, ou de détention dans des centres informels. Les organisations internationales poursuivent leurs efforts pour lutter contre ces abus et fournir une aide humanitaire.
