Une étude récente menée par une équipe de l’Institut de recherche sur la démence au Royaume-Uni et de l’Imperial College London, dirigée par le Dr Abidemi Otaiku, a révélé que les cauchemars récurrents peuvent représenter un risque majeur pour la santé, bien au-delà d’un simple désagrément nocturne. L’étude a montré que les adultes souffrant de cauchemars hebdomadaires ont un risque de mort prématurée trois fois plus élevé que les autres.
L’étude s’est basée sur l’analyse de données de plus de 185 000 personnes, incluant enfants et adultes âgés de 8 à 86 ans, sur une période de 19 ans. Les résultats ont démontré que les cauchemars fréquents provoquent une perturbation importante du cycle du sommeil, ce qui entrave les processus essentiels de réparation cellulaire qui ont lieu la nuit. Cela augmente également les niveaux d’hormones du stress, comme le cortisol, qui constitue un véritable danger. Si cette réaction physiologique se répète, elle peut accélérer le vieillissement cellulaire.
L’étude estime que ce mécanisme explique environ 40 % de l’augmentation du risque de mortalité précoce chez les personnes souffrant de cauchemars chroniques.
Les chercheurs recommandent de traiter les cauchemars en améliorant la qualité du sommeil, en réduisant le stress et en prenant en charge des troubles tels que l’anxiété et la dépression. Ils conseillent également d’éviter les stimuli perturbateurs, comme regarder des films d’horreur avant de dormir.