Le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences a annoncé l’élargissement du programme de formation en alternance au sein des entreprises pour atteindre, cette année, 100 000 jeunes bénéficiaires, contre seulement 25 000 auparavant. Cette décision s’inscrit dans ce que le ministère qualifie de « mutation qualitative » visant à renforcer l’intégration des jeunes sur le marché du travail et à leur offrir de meilleures opportunités de qualification.
Cette annonce a été faite lors d’une visite effectuée, lundi matin, par le ministre Younes Sekkouri à l’entreprise « Larénor » à Tanger, à l’occasion du lancement officiel de la saison de formation professionnelle. La visite a permis de découvrir l’expérience modèle du Centre de formation par l’apprentissage en entreprise (CFA-IE), considéré comme l’un des exemples phares dans ce domaine.
Le programme repose sur un système combinant deux mois de cours théoriques et quatre mois de formation pratique au sein des unités de production, offrant ainsi aux stagiaires une expérience de terrain concrète. Il leur permet également de bénéficier de services de transport et de restauration, en plus d’incitations financières destinées à les encourager à poursuivre leur parcours de formation sans interruption.
Le ministère a souligné que cette initiative cible en priorité les jeunes non scolarisés, sans emploi et non inscrits dans un parcours de formation (NEETs). Sa mise en œuvre se fait en partenariat avec les acteurs économiques et avec l’accompagnement particulier de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), afin de garantir une insertion professionnelle durable et efficace de cette catégorie.
Au cours de sa visite, le ministre a pris connaissance des investissements réalisés par l’entreprise « Larénor » dans des équipements modernes tels que des machines de découpe de tissus de haute précision, des machines de couverture plastique fabriquées localement, ainsi que des robots industriels, créant ainsi de nouveaux besoins en compétences. Le ministère a estimé que cette orientation est en phase avec la vision royale plaçant la jeunesse au cœur de la transformation économique et technologique, et renforçant la compétitivité de l’économie nationale grâce à la valorisation du capital humain.