Le Premier ministre australien accuse Netanyahou de « nier » la catastrophe humanitaire à Gaza

Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a accusé mardi 12 août 2025 son homologue israélien, Benjamín Netanyahou, d’être « dans un déni total » face à la situation humanitaire catastrophique vécue par les civils dans la bande de Gaza. Des propos virulents qui reflètent la montée des critiques internationales contre la politique du gouvernement israélien.
Dans un entretien accordé à la chaîne australienne ABC, Albanese a affirmé que lors de ses échanges avec Netanyahou, ce dernier avait simplement répété ses positions publiques, sans reconnaître les conséquences subies par les innocents du fait des opérations militaires et du blocus continu.

Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Albanese que l’Australie voterait le mois prochain à l’Assemblée générale de l’ONU en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine une première pour le pays rejoignant ainsi des nations comme la France, le Canada et le Royaume-Uni. Il a toutefois précisé que ce soutien serait conditionné à des engagements clairs de l’Autorité palestinienne, notamment l’exclusion de tout rôle pour le mouvement Hamas dans un futur État palestinien. Le chef du gouvernement a ajouté que la réticence d’Israël à écouter ses alliés lors des récentes discussions avait été l’un des facteurs déterminants dans cette décision historique.

Ce changement de cap s’inscrit dans un contexte d’évolution notable de l’opinion publique australienne. Le pays a vu se multiplier les manifestations réclamant la fin de la crise humanitaire, dont l’une des plus marquantes a réuni des dizaines de milliers de personnes sur le pont du port de Sydney ce mois-ci pour exiger l’acheminement d’aide vers Gaza. Selon Jessica Genauer, professeure en relations internationales à l’université de Flinders, la majorité des Australiens demandent désormais une résolution rapide de la crise, accentuant la pression sur le gouvernement pour adopter une position plus ferme.

En parallèle, la Nouvelle-Zélande voisine continue d’examiner la question de la reconnaissance de l’État de Palestine, un attentisme vivement critiqué par plusieurs personnalités politiques, notamment l’ancienne Première ministre Helen Clark, qui a exhorté Wellington à agir rapidement afin de prendre une position à la hauteur de la tragédie humanitaire qui s’aggrave dans la bande de Gaza.

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