Dans un duel aux allures de classique continental, le Nigeria a arraché sa qualification pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine en s’imposant 2-1 face à l’Afrique du Sud, ce jeudi à Casablanca. Opposées pour la énième fois dans une rivalité historique, les Super Falcons ont démontré une fois de plus leur capacité à répondre présentes dans les moments décisifs, s’appuyant sur leur puissance collective et une lucidité cruelle dans les derniers instants. Une rencontre âpre, tendue, rythmée de bout en bout, à la hauteur de l’enjeu et des ambitions affichées.
La première période a rapidement donné le ton d’un affrontement sans concession. Dès la 10e minute, le Nigeria ouvrait le score sur penalty grâce à Rasheedat Ajibade, implacable face à la gardienne sud-africaine. En réponse, les Banyana Banyana tentaient de poser leur jeu, mais se heurtaient à un bloc nigérian compact et discipliné. L’intensité des duels, la pression constante et les transitions éclairs témoignaient d’un haut niveau technique et tactique. Pourtant, le score restait figé à la pause, laissant présager un second acte sous haute tension.
Au retour des vestiaires, l’Afrique du Sud égalisait sur penalty à son tour, par l’intermédiaire de Linda Motlhalo, redonnant de l’élan à son équipe. Les Sud-Africaines prenaient alors progressivement le contrôle du jeu, gagnant la bataille du milieu de terrain et se procurant plusieurs situations dangereuses. Mais c’est au plus fort de leur domination que le Nigeria frappait, dans les derniers instants du temps additionnel, par la jeune Chinwendu Ihezuo, opportuniste et clinique à la 90+6e minute. Un coup de massue pour des Banyana Banyana qui semblaient destinées à pousser jusqu’en prolongation.
Cette victoire, arrachée avec autorité, symbolise à la fois l’expérience du Nigeria et sa capacité à se réinventer face à l’adversité. Si l’Afrique du Sud sort frustrée mais la tête haute, c’est bien le Nigeria qui, fidèle à son statut de géant continental, retrouvera la finale avec l’ambition intacte de régner à nouveau sur le football africain. À Casablanca, les Super Falcons ont rappelé à tous qu’en Afrique, rien ne se décide sans elles.