Un rapport récent publié par la plateforme The African Exponent, spécialisée dans les études financières en Afrique, révèle que le Maroc s’est hissé en 2025 à la sixième place continentale parmi les dix premiers pays utilisant les cartes de crédit à des fins de consommation. Ce classement reflète l’essor notable de l’inclusion financière et de la transformation digitale que connaît le Royaume.
Cette avancée marocaine découle naturellement de la hausse des transactions numériques via les plateformes de commerce en ligne, ainsi que des efforts des banques nationales pour développer des solutions de paiement modernes, adaptées aux besoins des consommateurs et aux évolutions rapides des comportements financiers des particuliers et des entreprises.
À l’échelle du continent, l’Afrique du Sud arrive en tête en tant que plus grand utilisateur de cartes de crédit. La valeur des paiements par carte devrait y atteindre environ 2,9 trillions de rands, soit l’équivalent de 158,8 milliards de dollars en 2025, en progression de 6,3 % par rapport à l’année précédente.
De son côté, l’île Maurice occupe la première place en Afrique en termes de proportion de détenteurs de cartes de crédit, avec un taux de 20,06 % en 2021. Le Kenya, quant à lui, poursuit sa percée grâce à l’expansion du service de paiement mobile M-Pesa, qui a renforcé l’usage quotidien des cartes bancaires.
Le top 10 inclut également le Nigeria, qui a profité du développement de son infrastructure numérique, et le Ghana, marqué par une forte croissance des paiements électroniques, tant pour les particuliers que pour les entreprises. L’Égypte, soutenue par les initiatives gouvernementales et bancaires, a également vu un essor significatif dans l’usage des cartes et des services financiers digitaux.
D’autres pays, tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire, amorcent une intégration solide dans l’écosystème financier numérique. L’Ouganda a connu une expansion remarquable du paiement électronique, tandis que la Tanzanie continue d’enregistrer une croissance progressive dans ce domaine, bien que ses taux d’utilisation des cartes restent relativement inférieurs à ceux des leaders africains.