Le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Xavier Bettel, a annoncé hier, mardi 16 septembre 2025, que son pays reconnaîtra l’État de Palestine lors de la prochaine réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Cette décision fait écho à la déclaration faite lundi par le Premier ministre, Luc Frieden, qui a souligné que cette reconnaissance constitue une étape essentielle pour consacrer la solution à deux États comme unique option pour parvenir à une paix juste et durable dans la région.
Dans ses déclarations, Frieden a précisé que le gouvernement luxembourgeois est convaincu de la pertinence de la solution à deux États malgré les obstacles, affirmant que sa mise en œuvre ne serait pas rapide mais reste possible. Le Premier ministre a également appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le mouvement Hamas à revoir leurs positions opposées à cette solution, alors que la guerre dans la bande de Gaza se poursuit, causant destructions et souffrances humanitaires.
La démarche du Luxembourg s’inscrit dans une tendance internationale croissante en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien, avec des pays tels que le Royaume-Uni, la France, l’Australie et le Canada ayant exprimé leur intention de prendre une décision similaire lors des réunions à New York. Cette initiative fait suite à une action conjointe de la France et de l’Arabie saoudite appelant à des mesures concrètes et à un calendrier clair pour relancer le processus de la solution à deux États.
L’Assemblée générale des Nations Unies avait auparavant adopté par une large majorité la « Déclaration de New York », qui prévoit des étapes précises et irréversibles pour parvenir à un règlement fondé sur la solution à deux États, avant la session prévue le 22 septembre. À noter que 149 pays sur les 193 membres de l’ONU ont déjà reconnu l’État palestinien proclamé par les Palestiniens en 1988 depuis l’exil.
De son côté, l’Autorité palestinienne a salué la position du Luxembourg, la qualifiant de « courageuse » et conforme au droit international et à la légitimité internationale. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a également appelé les autres pays du monde à adopter des positions similaires, afin de renforcer les chances de relancer le processus politique et de mettre fin à l’occupation, garantissant ainsi au peuple palestinien l’établissement de son État indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.