La soirée de samedi était censée être une clôture éclatante de la 20e édition du festival Mawazine « Rythmes du Monde », avec la prestation de la star égyptienne Sherine Abdel Wahab sur la scène de l’Annahda à Rabat. Mais ce qui s’est passé s’est rapproché d’une catastrophe organisationnelle, laissant derrière elle un chaos total et un mécontentement massif du public.
Depuis l’après-midi, une foule nombreuse s’est rassemblée, billets en main, attendant d’entrer. Cependant, l’organisation chaotique a transformé les alentours de la scène en un lieu d’étouffement, avec des files d’attente s’étirant pendant des heures sans résultat. Les rues menant au site ont été fermées, tandis que les forces de l’ordre semblaient incapables de maîtriser la situation, plongeant la capitale dans la confusion et paralysant sa circulation.
Quant aux personnes qui ont eu la chance d’entrer, elles se sont retrouvées dans un espace surchargé, sans ventilation, ce qui a provoqué de nombreux évanouissements nécessitant des interventions médicales dans un climat de désordre insoutenable. Malgré tout, Sherine est montée sur scène pour chanter pour son public, mais avec un retard, et de manière controversée, elle a utilisé la technique du « play-back », ce qui a exacerbé la colère et les critiques.
Cette soirée de clôture ne s’est pas déroulée sans laisser de traces, ouvrant de nombreuses questions sur la capacité du festival à maintenir son élan face aux échecs successifs, depuis la faible affluence à certaines représentations jusqu’aux pannes techniques, pour finir par ces scènes chaotiques qui ont marqué la fin du festival.
