Dans une décision judiciaire majeure, la Cour d’appel fédérale de Los Angeles a confirmé un jugement antérieur interdisant aux autorités de recourir au profilage racial lors des interpellations de migrants. Ce verdict vient appuyer la décision rendue le 11 juillet par la juge Mame Ewusi-Mensah Frimpong, en réponse à des plaintes déposées par des migrants, des citoyens américains et des associations de défense des droits, qui ont dénoncé des arrestations arbitraires, des traitements discriminatoires, et le refus d’accès à une assistance juridique durant leur détention.
La cour s’est appuyée sur « une quantité écrasante de preuves » fournies par les plaignants, révélant un ciblage systématique des personnes en fonction de leur origine ethnique, de leur accent, de leur profession ou de leur simple présence dans certains lieux. Ce jugement rend désormais illégales les arrestations par l’agence de l’immigration et des douanes (ICE) fondées sur de tels critères à Los Angeles et dans six autres comtés de Californie. Il constitue un revers juridique significatif pour les politiques de profilage qui s’étaient intensifiées depuis juin sous l’administration Trump, notamment à travers les raids visant les communautés latino-américaines.
Les organisations de défense des droits civiques ont salué la décision, la qualifiant de victoire constitutionnelle contre les « préjudices irréparables » causés par les ordres présidentiels antérieurs ayant mobilisé la Garde nationale. Cette décision survient dans un contexte de vives protestations contre les descentes policières dans les lieux de travail fréquentés par les Latinos, qui ont déclenché une vague d’indignation sociale et un rejet politique à l’échelle de l’État.