La capitale marocaine, Rabat, s’apprête à accueillir l’un des projets touristiques les plus ambitieux de son histoire : une grande roue panoramique géante de 264 mètres de hauteur, qui sera érigée sur un vaste terrain en bordure de la ville de Salé, face à l’imposante tour Mohammed VI. Ce projet d’envergure vise à renforcer l’attractivité touristique de Rabat, qui s’impose de plus en plus comme une destination mondiale, portée par des investissements soutenus dans l’hôtellerie et les grands chantiers d’aménagement urbain.
À l’origine, cette roue devait être installée à Madrid, mais elle y a été abandonnée suite à une vive opposition de la population locale, préoccupée par les nuisances sonores et l’impact environnemental. Ce refus s’inscrit dans le cadre d’une politique espagnole rigoureuse de lutte contre le surtourisme. Le projet a donc été relocalisé à Rabat, avec peu de modifications par rapport à sa conception initiale, signée par l’architecte espagnol Carlos Rubio. Il conservera le même nombre de cabines, pour un coût estimé à 260 millions d’euros.
La mise en service de cette roue géante est prévue à l’horizon de la Coupe du monde 2030, que le Maroc coorganisera. Les études techniques et les préparatifs de construction sont déjà en cours. Cette grande roue s’inscrit dans la lignée de projets emblématiques comme le London Eye ou Ain Dubai, devenus des pôles touristiques majeurs, entourés de cafés, restaurants et hôtels de standing qui attirent des millions de visiteurs chaque année.
La version marocaine de ce projet se distingue par son ambition : elle pourrait devenir la plus haute grande roue du monde, offrant à Rabat un rayonnement international inédit. Entièrement financée par des investisseurs privés, elle promet non seulement un fort impact touristique, mais aussi une rentabilité économique sans précédent. Il s’agit ainsi du projet le plus coûteux et le plus spectaculaire jamais réalisé dans la capitale.
