Face à la montée des eaux du Nil, l’Égypte renforce ses mesures de précaution. Le ministère des Ressources en eau et de l’Irrigation a annoncé suivre de près l’évolution des inondations cette année, mettant en garde contre une menace directe pour les populations riveraines.
Dans plusieurs départements, les autorités ont relevé le niveau d’alerte et ordonné l’application immédiate de mesures préventives, incluant l’inspection des terres situées le long du fleuve. Dans certaines localités, les habitants et les agriculteurs installés sur les rives ont été appelés à évacuer leurs maisons pour limiter les risques liés à la crue.
Le gouvernement égyptien impute une large part de la responsabilité à l’Éthiopie, accusée de gérer de manière « imprudente et irresponsable » le Grand barrage de la Renaissance (GERD). Le Caire considère l’exploitation du barrage comme illégale et contraire au droit international, dénonçant une aggravation des risques d’inondation. Le Soudan partage également ces inquiétudes, pointant les dangers accrus pour ses propres territoires riverains.
Alors que les tensions régionales persistent, la montée des eaux du Nil souligne à nouveau la fragilité d’un équilibre hydrique vital pour des millions d’habitants.