Le dimanche 5 octobre 2025, le mouvement Hamas a réaffirmé son engagement total à parvenir à un accord mettant fin à la guerre qui sévit depuis deux ans dans la bande de Gaza, et à lancer un processus « immédiat » d’échange des prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, à la veille de négociations indirectes avec Israël en Égypte. Ces déclarations ouvrent la possibilité d’un règlement global après une longue période de blocage des communications, alors que la pression internationale pour mettre fin au conflit, qui dure depuis plus de 24 mois, s’accentue.
Dans un communiqué officiel consulté par Sky News, le ministère iranien des Affaires étrangères, soutien de Hamas, a affirmé son appui à « toute initiative garantissant le droit à l’autodétermination du peuple palestinien », soulignant son soutien à tout accord conduisant à un cessez-le-feu immédiat. Parallèlement, un haut responsable de Hamas a déclaré à l’AFP que le mouvement « tient à conclure un accord pour mettre fin à la guerre et commencer immédiatement l’échange des prisonniers selon les conditions sur le terrain », reflétant la volonté de créer un réel progrès dans les négociations à venir.
Hamas a également annoncé que son principal négociateur, Khalil al-Hayya, est arrivé dimanche en Égypte à la tête d’une délégation pour participer aux discussions portant sur « les mécanismes de cessez-le-feu, le retrait des forces d’occupation et l’échange des prisonniers ». La participation d’al-Hayya revêt une importance particulière, car c’est la première depuis qu’il a été visé par une frappe israélienne le mois dernier à Doha, donnant aux négociations un enjeu politique et sécuritaire très sensible.
Du côté israélien, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé que le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, dirigera la délégation israélienne se rendant à Charm el-Cheikh le lundi 6 octobre 2025. Netanyahu a réitéré son soutien à la proposition du président américain Donald Trump, révélant qu’Israël avait accepté un « plan de retrait initial » de la bande de Gaza, précisant que le cessez-le-feu entrerait en vigueur dès l’acceptation de la proposition par Hamas.
Cependant, Netanyahu a souligné que l’armée israélienne resterait dans la majorité des zones de Gaza qu’elle contrôle actuellement, soit environ 75 % du territoire, assurant ainsi une présence sécuritaire continue tout en avançant dans le processus de négociation.