Hakimi visé par une possible mise en procès : entre naïveté et appât du gain, le football à nouveau secoué

Achraf Hakimi, international marocain et joueur du Paris Saint-Germain lors des faits, est sous le coup d’une mise en examen pour viol depuis mars 2023. Les faits allégués remontent à une rencontre dans son domicile de Boulogne-Billancourt, avec une jeune femme de 24 ans qu’il avait contactée via Instagram. Malgré l’absence initiale de plainte formelle, les déclarations de la plaignante ont conduit le parquet de Nanterre à ouvrir une enquête, puis à demander en août 2025 son renvoi en justice. Hakimi nie fermement toute agression, évoquant une tentative de manipulation motivée par des intérêts financiers, une ligne de défense déjà adoptée par d’autres footballeurs confrontés à des accusations similaires.

Le cas Hakimi s’inscrit dans une série d’affaires médiatisées mêlant sexe, notoriété et soupçons d’appât du gain. Neymar, accusé de viol en 2019 par une jeune Brésilienne rencontrée sur les réseaux sociaux, a vu l’affaire classée sans suite après que les incohérences de la plaignante et des éléments de chantage ont été révélés. Benjamin Mendy, de son côté, a passé de longs mois en détention provisoire, accusé de viols multiples, avant d’être blanchi par la justice britannique. Dans ces deux cas, la pression médiatique a été aussi forte que les doutes sur les motivations réelles des plaignantes, certains y voyant des tentatives d’extorsion dissimulées sous des allégations graves.

Ces dérives posent une question centrale : où s’arrête la responsabilité réelle et où commence l’instrumentalisation de la justice à des fins lucratives ? Si chaque plainte mérite d’être examinée avec sérieux, le football de haut niveau est devenu un terrain fertile pour les rapports déséquilibrés, où la célébrité attire autant qu’elle expose. L’affaire Hakimi, toujours en cours d’instruction, doit être jugée en droit, mais elle révèle une réalité plus large : les footballeurs, parfois imprudents, sont aussi des cibles potentielles dans une époque où l’image publique et les millions qu’elle brasse deviennent des leviers de pouvoir, de fascination… et parfois, de chantage.

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