L’édition 2025 de la Coupe du Monde des Clubs, disputée cette année aux États-Unis, continue de livrer des scénarios inattendus et des rencontres au parfum d’exploit. La journée d’aujourd’hui, particulièrement riche, a offert quatre affiches aux accents très contrastés, mêlant surprises, confirmations et moments de bravoure. Des géants européens aux outsiders océaniens, tous ont écrit une page singulière de ce tournoi en pleine mutation.
En ouverture, Benfica a signé un exploit en s’imposant 1-0 face au Bayern Munich, grâce à une réalisation d’Andreas Schjelderup. Dans une rencontre fermée mais disputée, les Lisboètes ont fait preuve d’une rigueur tactique impressionnante, laissant peu d’espace à des Bavarois brouillons et en panne d’inspiration. Vincent Kompany, l’entraîneur du Bayern, n’a pas caché sa frustration en conférence de presse, regrettant « une entame ratée et un manque de caractère ». Ce résultat propulse Benfica en tête de son groupe et envoie le Bayern vers un huitième de finale piégeux face à Flamengo.
L’histoire la plus émouvante de la journée nous vient cependant de Nashville, où Auckland City, modeste club semi-professionnel néo-zélandais, a tenu tête à Boca Juniors (1-1) après avoir encaissé seize buts en deux matchs. Le but égalisateur de Christian Gray, instituteur de métier, a transcendé les lignes sportives pour devenir un symbole. Un orage est venu interrompre la partie à la 55e minute, mais rien n’a pu effacer l’éclat de ce petit miracle. Boca, éliminé, quitte la compétition la tête basse, pendant que le club kiwi s’offre une sortie héroïque.
À l’autre bout du spectre, Chelsea a démontré tout son potentiel face à l’Espérance de Tunis, balayée 3-0 par des Londoniens appliqués et cliniques. Privés de quelques titulaires, les Blues n’en ont pas moins dominé les débats de bout en bout, portés par un Liam Delap en grande forme. Enzo Maresca, dont les choix tactiques s’affinent, a pu faire tourner son effectif sans compromettre le résultat. Chelsea termine ainsi deuxième du groupe et retrouvera Benfica en huitième, pour un choc de styles entre pragmatisme latin et intensité anglaise.
Le dernier match du jour a opposé Flamengo à Los Angeles FC dans une rencontre rythmée et engagée, conclue sur un score de parité (1-1). Les Brésiliens, malgré un onze remanié, ont su contenir l’agressivité des Californiens et conserver la première place du groupe. Avec sept points, Flamengo termine invaincu, devant Chelsea, et confirme son statut de favori sud-américain dans cette compétition où la rivalité intercontinentale ne cesse de s’intensifier.
En guise de bilan, cette journée aura mis en lumière la vitalité nouvelle de cette Coupe du Monde des Clubs élargie. Elle consacre non seulement les puissances établies du football mondial, mais aussi les récits inattendus qui redonnent au tournoi toute sa saveur. Du réalisme froid de Benfica à la poésie d’Auckland City, en passant par la mécanique bien huilée de Chelsea, chaque match a offert son lot d’enseignements et d’émotions.
Alors que les huitièmes de finale se profilent, une question reste en suspens : cette édition 2025 sera-t-elle celle des surprises ou celle de la confirmation des hiérarchies ? Une chose est sûre : le football mondial, dans ce nouveau format, n’a pas fini de nous surprendre.