Le président russe Vladimir Poutine a demandé mercredi à son gouvernement de préparer des propositions en vue d’une éventuelle reprise des essais nucléaires, en réaction aux déclarations du président américain Donald Trump, qui a récemment laissé entendre que les États-Unis pourraient relancer leurs propres tests atomiques. Réunissant le Conseil de sécurité russe, M. Poutine a rappelé que Moscou ne franchirait cette étape que si Washington en prenait l’initiative, tout en appelant ses ministères de la Défense et des Affaires étrangères à analyser les intentions américaines et à soumettre des scénarios d’action.
Ces déclarations interviennent après que Donald Trump a évoqué le mois dernier la possibilité de mener, pour la première fois en trois décennies, de nouveaux essais nucléaires américains, estimant nécessaire de le faire « sur un pied d’égalité » avec la Russie et la Chine. Une prise de position qui a ravivé les inquiétudes quant à une potentielle escalade dans la rivalité stratégique entre grandes puissances.
Dimanche, le secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright, a toutefois nuancé les propos du président américain, assurant que les essais envisagés ne comporteraient pas d’explosions nucléaires. Cette précision est intervenue alors que M. Trump effectuait une visite en Corée du Sud, dans un contexte marqué par l’annonce, quelques jours plus tôt, par Vladimir Poutine, de la réussite de tests liés à un futur missile de croisière nucléaire et à un drone sous-marin doté de capacité nucléaire.
Bien que les États-Unis continuent de tester des systèmes d’armement dotés de capacités nucléaires, ils n’ont pas procédé à d’explosion depuis 1992. Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), signé mais toujours non ratifié par Washington, demeure respecté par toutes les puissances nucléaires reconnues, à l’exception de la Corée du Nord, qui poursuit une politique isolée d’essais et de démonstrations de force.
