Donald Trump a haussé le ton mercredi à l’approche du sommet prévu vendredi, avertissant Vladimir Poutine de « conséquences très graves » si le président russe refusait de mettre fin à la guerre en Ukraine. S’exprimant à l’issue d’un échange téléphonique avec le président ukrainien et plusieurs dirigeants européens, l’ex-chef d’État américain a assuré que la discussion avait été « très amicale », tout en martelant sa détermination à obtenir un cessez-le-feu.
Revenant sur le conflit, Trump a affirmé qu’« une telle guerre n’aurait jamais eu lieu » s’il avait été à la Maison Blanche. « Mais elle est ce qu’elle est, et je suis ici pour la réparer et pour l’arrêter », a-t-il déclaré, chiffrant à plus de 7 000 le nombre de morts en une seule semaine, en majorité des militaires ukrainiens et russes. Selon lui, les frappes de missiles sur les villes ne font qu’alourdir le bilan humain, déjà dramatique.
L’ancien président a souligné qu’aucun soldat américain n’était directement impliqué dans les combats, mais a insisté sur l’urgence de « sauver un maximum de vies ». Dans un ton mêlant gravité et auto-satisfaction, il a affirmé : « J’ai arrêté cinq guerres au cours des six derniers mois », laissant entendre qu’il comptait inscrire ce dossier ukrainien dans cette liste de succès diplomatiques personnels.
Ses déclarations, qui mêlent menace, bilan humain et autopromotion, s’inscrivent dans une stratégie visant à projeter l’image d’un négociateur capable de mettre un terme aux crises internationales. Reste à savoir si, au-delà des effets d’annonce, le sommet de vendredi débouchera sur des engagements concrets de la Russie, ou si la confrontation verbale entre Trump et Poutine se traduira par un nouveau durcissement des positions
